Matins engourdis de brume… On avance, dans un monde méconnaissable, qui n’est ni le jour ni la nuit, et où les formes semblent incertaines. Un monde au bord de s’évanouir… Dans cet univers cotonneux nos repères s’effacent, nos convictions s’effritent. Les chemins qu’on croyait tout tracés s’estompent. Les questions naissent…
Aux origines du monde, il y a l’Islande. Une île de démesure, où la terre, plus qu’ailleurs, vibre d’une force vive. Entre les volcans gardiens des temps obscurs, les côtes déchiquetées sans cesse assaillies par la mer et les rivières glaciales qui glissent de torrents en cascades, tout ici est magie, énergie pure.
Des images inspirées des tableaux impressionnistes pour dire la poésie de la vie. Des sensations fugaces comme des frissons, des instants fragiles qu’on attrape au vol et dont on savoure la résonance en fermant les yeux.
De fragiles instants de vie partagés dans la douceur des crépuscules d’automne, quand la lumière se fait caresse. Juste quelques secondes parfois, ta silhouette qui glisse, et mon cœur qui bat plus fort dans le silence. Tu passes puis disparais, tu ne sais pas que j’étais là, sous les arbres penchés, à t’espérer.
Là-bas, la lande a des teintes irréelles, et la lumière est un miracle de chaque instant. Là-bas le silence n’est troublé que par le cri du vent et l’eau des cascades qui dévalent les montagnes. Là-bas on entend le battement de la terre. L’Ecosse… La voici donc. Brute, et puissante. Et pluvieuse.