Fragment d’éternité
caressé contre le tronc pâle
d’un bouleau.
Il ondule la tête sous le vent.
Découvrir le monde alangui
au travers de ses feuilles frémissantes,
délicates, elles bercent la lande
de leur froissement doré et scintillant.
Sentir la lumière dans les yeux,
d’une douceur infinie…
Et au milieu l’argent de la rivière.
Laisser la main glisser lentement
sur l’écorce de l’arbre
immobile.
Poser la bouche contre sa peau
pour murmurer merci.
Et attendre avec lui la prochaine averse.