Sur le plateau nu, sifflant,
le vent fait courir des nuages de neige
que l’on voit venir de loin, comme des vagues.
Ils avancent,
blancheur diffuse, insaisissable
et en un instant engloutissent les arbres courbés,
noyés.
Le monde disparaît, je tombe à genoux
pour ne pas me faire emporter par la déferlante.
Je sens sur mon visage
le souffle des aiguilles glacées.
Je les laisse
fondre doucement en goûtant
le silence entre deux vagues,
et la prochaine qu’on entend
s’enrouler tout au bout du désert hurlant.
C’est comme une immense respiration
vivante et profonde,
et sauvage.
Je respire avec elle
au rythme de la terre.
Ca va être » chaud chaud « …… j’ai hâte d’y être…..
MJ